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≈ over & over ≈
I wanna call you mine, and never let you down
I wanna feel it's right, over and over

Non, le réveil de Lydia ne sonna pas ce matin. Elle ne le mettait plus à sonner depuis plusieurs jours déjà. Pour la simple et bonne raison qu’elle ne dort pratiquement plus. Les insomnies de Damian semblent être contagieuses. Ce matin elle s’est donc levée aux aurores, à fait traîner la durée de sa douche bouillante, à but deux cafés, préparée son thermos, à mis ses notes dans son sac, à récupérer ses clés, son portable et est sorti de chez elle. Fermant la porte à cette ambiance lourde à porter. Le travail, il n’y avait que ça pour la tirer de ces ennuis personnels. Comme tous les habitants de Redwood elle avait appris que de nouvelles recherches étaient organisées pour les deux jeunes femmes toujours portées disparues. Ni une, ni deux, Lydia avait déjà en tête d’aller interviewer le jeune maire à ce sujet. A peine garé sur la grande place, elle descendit de voiture et saisis aussitôt son portable. Elle avait besoin de voir ses frangins, de les sentir contre elle. Tous les trois ont toujours été si proche. A défaut de leur rendre visite pour le moment elle leur écrit un message commun pour leur donner rendez-vous au grill à midi. Connaissant leur emploi du temps pas mal chargé elle se doutait bien qu’au moins l’un des deux ne pourrait pas venir. Tête baissé, le rigard rivé sur son portable la brune avançait sans vraiment prêter attention à la direction de ses pas. C’est comme ça qu’elle finit par heurter quelqu’un. « Oups, je suis... » Elle releva alors la tête mais avait déjà reconnu cette voix qu’elle connaissait si bien. « Désolé. » Il s’agissait de Liam. Tous deux ne s’étaient pas vraiment revus depuis leur rupture, prenant chacun grand soin d’éviter l’autre au plus grand damne de Juliet. « Non c’est moi. Excuses moi, je regardais pas où j’allais. » Sa lui faisait bizarre de le voir là. Sa faisait si longtemps. A peine une minute qu’ils étaient là face à l’autre et déjà elle pouvait lire une certaine amertume dans son regard. « Tu…tu as l’air en forme. » S’essaya maladroitement Lydia.

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≈ over & over ≈
I wanna call you mine, and never let you down
I wanna feel it's right, over and over

Dire que le fait de tomber comme ça sur Liam, de le revoir, ne faisait rien à Lydia serait mentir. Bien sûr que cela éveilla un certain nombre de sentiments en elle. Cela lui faisait « bizarre » de le revoir après tout ce temps. Après tout, ils avaient partagés leurs vies durant plusieurs années, ils s’étaient aimés d’un amour à l’époque sincère. Lydia ne lui avait jamais menti, elle lui à seulement caché une partie de la vérité. Se retrouver face à lui, ravivait la honte qui la rongeait et réveillait en elle une multitude de souvenirs. Le principal restait la cause de leur séparation. La cause même des disputes régnants aujourd’hui au sein de son couple. Le jeune homme regardait fixement son ancienne compagne. Elle lisait aisément le malaise qu’il y avait entre eux sur son visage. Après tout, elle le connaissait assez bien. Elle devinait les efforts qu’il dut faire pour lui répondre d’un ton neutre et calme. « Je pourrais dire de même pour toi. Tout à l'air de bien marcher pour toi... » Cette remarque arracha un sourire à Lydia. Un sourire qu’elle-même savait faux. Liam était loin du compte. En ce moment tout ne marchait pas très bien, en particulier dans son couple. Mais ce n’est certainement pas auprès de lui qu’elle en parlerait. La brune savait donné le change, pourtant elle trouvait que sa jovialité et son entrain habituels s’essoufflaient quelque peu depuis que les disputes avec son mari étaient devenues quasi incessantes. Liam et elle étaient là, face à l’autre, comme deux étrangers alors qu’ils se connaissaient plus que la plupart des personnes ne le pouvait. « Oui, il faut dire que les derniers événements m’apportent matière à travailler. J’adore ça. » Elle voyait bien qu’il était mal à l’aise. Elle aussi au fond. Elle ne savait pas trop quoi lui dire. En tout cas, elle était surprise du calme dont il faisait preuve. Elle qui pensait que le jour où ils tomberaient l’un sur l’autre il serait odieux avec elle, lui balançant tout ce qu’il pensait d’elle et de ce qu’elle lui avait fait subir. « Je suppose que c’est pareil de ton côté ? Tu dois être débordé. » Ajouta t-elle, trouvant elle la première étrange de parler ainsi comme si de rien était.