Lalli Farelli think on your sins. think on your sins.› Messages : 40 › Date d'arrivée : 05/07/2014 › Crédits : Class Whore › A Redwood depuis : de 0 à 18 ans, revenu il y a moins d'une semaine. › Métier/études : Ex-serveuse, cherche du travail ici
| Sujet: (m/libre) CESAR CASIER Lun 7 Juil - 19:57 | |
| | Andrew Blith Tu penses que je suis étanche mais tu penses mal, ma belle.Prénoms: Andrew dit Andy (négociable). Nom: Blith (négociable). Âge: 24 ans. Nationalité: Américain. Orientation sexuelle: Hétérosexuel. Civilité: Célibataire. Études/Métier: Agent de police, récemment diplomé. A Redwood depuis? Ses 12 ans, il a déménagé de Washington suite au divorce de ses parents. Groupe: Hurricannes. Avatar: César Casier. Des attentes particulières Je suis déjà très heureuse que vous vous intéressiez à Andy ! Sachez que je n'ai pas d'attentes bien particulières. Globalement j'aimerais surtout que vous puissiez donner vie au personnage, et le façonner à votre idée . Présence/rp: Personnellement, une réponse par semaine me convient. Plus c'est cool, bien sûr, j'aime quand les choses bougent. D'ailleurs, je privilégie les rps plus court mais qui se place dans l'action. Je n'aime pas trop quand on me décrit pendant 50 lignes le vol d'une mouche ou un joli reflet de soleil. Avatar/négociation: En somme, tout ce qui est négociable l'est précisé tout au long du scénario. Concernant l'avatar, j'aime vraiment César, qui m'a immédiatement fait penser à Andy. Cependant, un jeune homme brun dans le même style devrait passer. Proposer moi juste avant, histoire qu'on choisisse ensemble . Et puis euh, je promets de filer ma recette magique pour une super bronzage doré pour l'été si vous prenez Andy. Voilà voilà . |
Give you all I am.
- Jusqu'à ses 12 ans il a grandit dans une famille classique, ses parents s'engueulaient pas mal mais arrivé à plutôt bien épargner cela à leur fils. Puis il y a eu le divorce. Pour Andy le plus difficile a été le déménagement, l'arrivé à Redwood, quitter ses amis tout ça. Mais bon, était plutôt sympas et ouvert, il n'a pas eu trop de mal à se refaire de nouveaux amis. - Au lycée il ne faisait pas partis des mecs ultra populaires, il a d'ailleurs toujours préféré les petits groupes unis et hétéroclites. Plus ouvert aussi. C'est d'ailleurs comme ça qu'il se lia d'amitié avec Lalli, alors qu'il avait respectivement 15 et 18 ans. Pendant cette année de terminal, il est sorti avec une autre jeune fille, elle aussi prénommé Lalli, qui lui en a fait particulièrement bavé. Frigide, lui reprochant d'être mauvais au lit, elle a fait culpabaliser et souffrir Andy pendant quasiment un an ; avant de la larguer sans pitié. - Il s'est cherché pendant deux ans, enchainnant les petits boulots après son diplome. Puis, vers ses vingt ans, il s'est enfin décidé, il allait devenir policier. Sans suivi alors un long bras de fer avec sa mère, qui n'était pas franchement emballé par son choix de carrière. - Aujourd'hui, diplomé de l'école de police, heureux et épanoui dans son travail, il pense un peu plus à se poser. Le premier pas se fit lorsqu'après la tornade, il décida de quitter la maison maternelle. Il voulait être seul, disponnible pour aider ses concitoyens. Sa mère, elle, avait été particulièrement épargné par la catastrophe. Alors, naturellement, et pas mal poussé par son âme de chevalier en armure, Andy a voulu se concentrer sur les plus en besoins.
you and I.
Lalli Farelli : Lorsqu'ils se sont rencontré, Lalli et Andy se sont immédiatement entendus. Ils avaient suffisamment de centre d'intérêt commun pour discuter des heures durant ; et pourtant assez de désacords pour ne jamais s'ennuyer. Ils auraient très bien pus finir ensemble, les parents Farelli ont longtemps fait des sous-entendus à ce sujet... Sauf que, Lalli était aussi le prénom de la petite copine d'Andy. Puis il devint le prénom de son ex, celle qui fit tant souffrir le jeune homme. Enfin, et même s'il aurait honte de l'avouer à haute voix, Lalli faisait plus de cent kilos. Aujourd'hui, cela fait deux ans qu'ils ne s'étaient pas vu. Et l'un comme l'autre a beaucoup changé. Andy d'abord, est enfin devenu policier ; il enchaine aussi beaucoup de conquête et il a quitté les jupes de sa mère. Lalli elle, à perdu près de cinquante kilos ; s'est séparé du meilleur ami d'enfance à Andy, Jared ; et elle est surtout revenu s'installer dans la maison de ses parents. Celle, bizarrement, juste en face du petit appartement à Andy. Et tout ce mic mac alors, ça donne quoi ? Et bien, Lalli ne l'a jamais admis, mais elle a toujours été amoureuse d'Andy. Elle n'a simplement jamais cru leur histoire possible. Andy lui, se sent un peu perdu. Il ne reconnait plus la Lalli qu'il connaissait. C'est une femme différente avec qui il a partagé un café l'autre matin. C'est une femme séduisante et pourtant, dans sa tête, elle reste encore et toujours cette bonne vieille pote. Comment réussir à démeller tout ça bon Dieu ?! En plus, Lalli était fiancée à Jared, d'accord ils se sont séparés. Mais, il ne peut pas, comme ça, passer après son meilleur pote. Si ? - anecdote sur leur premier contact après les deux ans de séparation:
C'est la dernière cigarette. Ce briquet est un vrai chalumeau, il me noircit toujours les doigts comme du charbon. Du charbon... Pour érailler doucement ma gorge de cendres tièdes. Vous voyez ? Bruler un peu en soi, pour chasser le gel. C'est encore la nuit, bien sûr. Et le marchand de sable est si long à venir. Il m'oublie, ou alors je suis sa toute dernière visite, ou alors il s'est arrêté en cour de route pour aller pisser ; et je suis là, à cette fenêtre ouverte sur minuit, en train d'aspirer une petite étoile à ammoniac entre mes dents. Je scrute sans fin un ciel brouillon, où aucune silhouette de vieillard nomade et ensablé ne daigne se dessiner. Oui, c'est malin. Tout est si calme. Les alarmes anti-voleurs sont branchées. Il n'y a pas à vous en faire, on peut dormir tranquillement dans le quartier. La lune est voilée, presque invisible. Trop de pollution sur la planète. Il n'y a rien que cette brume orange dans la lueur huileuse des réverbères. C'est romantique. Une purée de mimolette sur la banlieue de Redwood endormie.
Soudain, vous voyez, l'ombre d'un jeune homme grandit sur le trottoir au bout de la rue. Il rentre à la maison, celle avec la fenêtre qui donne sur ma chambre et le paillasson proclamant son éternel 'Welcome', tout ébouriffé par les chaussures sales. Je surprends le bruit saccadé de ses escarpins à elle, ce rythme de galops de demoiselle en équilibre sur des aiguilles. Je la sens d'ici, cette petite funambule. Un parfum sucré, un truc de miel ; sa chair n'est surement qu'un sirop délicieux et collant, parce que ça se voit qu'elle a envie de l'attirer sur elle... Mon abeille insatiable de meilleur ami et voisin, avec son regard rayé de noir et de bleu, qui butine tout ce qui sent bon, qui ne demande qu'à s'engluer. Sauf qu'il garde tout quand il retire son dard ; ses tripes, sa tristesse, et son cœur. Vous savez, cette pauvre fille ne sait pas encore qu'elle se réveillera toute fanée demain matin, comme les autres. Je pourrais la plaindre. Je pourrais. Mais il lève les yeux vers moi avant d'engouffrer la créature dans son couloir d'entrée sans lumière. On se sourit... Avec connivence. Puis il me salut, de son beau visage de guêpe sombre, un peu surprit. Et je lui fais coucou, mon astre cancérigène planté au bout des doigts. La maison en face avale jusqu'à son ombre. Et moi, j'attends encore le marchand de sable... Celui-là, il a sans doute décidé de se payer quelques muffins au Starbucks du coin. Il est lourd quand même ! Je n'ai pas que ça à faire faire, moi ! Il faut que je ferme les yeux. Demain, je vais devoir aller chercher maman à la gare. Maman et ses grands chapeaux de soucoupes volantes, maman maquillée comme un régiment de clowns ; aller récupérer cette créature intersidérale lorsqu'elle sortira de sa navette. Oui, vraiment, il faut que je ferme les yeux. Tant pis, espèce de vieillard radin ! Puisque le sable ne vient pas à Mahomet... C'est loin la mer je crois. Ça ne me dérange pas de marcher. Je pourrais marcher jusqu'en Islande. Et quand mes orteils quitteront la jetée pour s'enfoncer dans des grains tendres... Tout ira bien, vraiment.
La cage d'escalier. Il faut la voir pour comprendre, la cage d'escalier. Elle est tourbillonnante, avec ses marches aiguës comme des hurlements de bois craquelé. À dire c'est pourtant si simple : poser les pieds sur la première marche et se laisser dégringoler dans la tornade d'étages... Et après, c'est parti coco ! Let's go to the Seaside ! Mais avant ça, affronter la tornade. Le palier n'a plus de lumière depuis que la dernière ampoule à claqué. Je crois que ma peau se révolte, elle essaye de se retourner. Les volets s'ébrouent, le vent les fait trembler comme de vieux fantômes. Il faut se méfier des vents. Il y a des tourbillons d'air qui vous balaye des hanches jusqu'au cœur. Et un matin, on se retrouve avec un grand trou dans le ventre, un gouffre sans rien, avec des parois gluantes, et un minotaure dans les entrailles du labyrinthe, qui mange et gémit, et vous mange, et rugit... Non, le palier est trop noir. Et si je me cassais la gueule ? Je n'ai pas de chaussures aux pieds. Mathilde me dirait : "Arrête tes conneries, bois un verre de lait chaud et retourne te coucher". Callum me citerait un vers de Baudelaire, avec des yeux mangés de cernes, sa tronche fracassée à l'héroïne : "C'est l'heure où les douleurs des malades s'aigrissent ! La sombre nuit les prend à la gorge ", et il appuierait avec fatalisme sur le piston de sa seringue. Et Lucie ? Je sais pas. Elle grignote un pissenlit par le bulbe. Parfois, j'aimerais bien parler à la terre, faire comme si ma voix pouvait traverser la mort et le caveau. Lucie, elle me dirait surement de me méfier des escaliers. C'est qu'elle en sait quelque chose, des escalier, et du vent. Elle aime bien faire claquer les volets du paliers, comme pour me rappeler qu'elle est là. Elle sait, elle, elle me citerait son père qui lui disait : "on peut disparaître ici s'en même s'en apercevoir". Au final, je vais suivre le conseil de Mathilde. Elle, elle aurait été assez maligne pour prendre une lampe torche, mettre des chaussons et ne pas laisser la fenêtre grande ouverte après sa clope du soir. À présent, ma chambre est un frigo meublé de choses confortables, et je suis un petit yaourt à la vanille congelé au fond de son lit.
Vous la voyez ? Sur la fenêtre d'en face, la buée qui recouvre tout ? La buée m'a toujours rendue triste. C'est la fusion des chairs, mais moi j'ai parfois l'impression de n'avoir connu que la chair de poule. Je déteste ça, l'épiderme de cocotte. Y passer ses doigts et ne sentir que des grains, sur les bras, sur les mains. L'aube se point entre les stores, des rayures oranges et liquides, et le marchand de sable m'a oubliée. Est-ce que ça se voit beaucoup, le violet de sommeil sous mes yeux ? On dirait qu'on m'a boxé comme une pauvre chose, on dirait que j'ai deux grands coquards. Peut-être que la prochaine fois, j'irais chercher du sable moi-même, à la mer, avant que la lumière ne s'éteigne, avant que le vent ne se lève. J'entends le craquement des marches et je voudrais lui crier de faire attention. C'est mon voisin, mon meilleur ami, il m'apporte du café. Et ça efface tout, une odeur de caféine et de sucre, après le chômage technique du train pour le pays des rêves. Plus de deux ans qu'on ne s'était pas vu, pourtant, je lui demande juste comment était sa soirée, vous voyez ? Avec une espèce de petite nonchalance que je ne ressens pas. Il hausse les épaules, me dévisage sans lever les yeux. Ses mains serrent très fort son gobelet et j'aime bien ce moment, quand il a moins l'air d'un vilain garçon mais plutôt d'un môme, ou de quelqu'un qui a froid. J'aimerais lui parler de certaines choses. Des escaliers, de la nuit, des comètes que j'allume au lance-flamme dans ma bouche, de Baudelaire, de la seringue des drogués, des verres de lait chaud que je ne bois plus, de ma maman l'extra-terrestre, de mon corps qui s'est dégonflé comme un ballon de baudruche. J'aimerais lui raconter toutes ces choses qui me disputent entre ciel et terre. Lui dire les bourrasque dans mon ventre, la girouette ballotée dans ma tête. Lui dire les tourbillons, lui expliquer le corps qui part en arrière, dans le siphon d'un courant d'air, un coup de vent et vous voilà éparpillée au fond du trou. Je pourrais lui dire. Mais je ne le ferais pas. Quand le trafiquant de sommeil en poudre me fuit, nuit après nuit, je préfère me taire et le regarder, lui ; son gobelet serré au creux de sa paume, le laisser mettre une chanson de Janis Joplin, Little Girl Blue, sur la vieille stéréo de sa bagnole.
Vous savez, je souffle sur le sable de mes rêves sans même le vouloir. On peut disparaître ici sans même s'en apercevoir. Alors avec lui, je me tais. Parce que je ne voudrais pas lui souffler dessus aussi. C'est si fragile, vous voyez, le sable, la mer, les gens, les rêves. Et j'ai autant de délicatesse qu'un ouragan.
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